C’est près de 500 millions de dollars qui auraient disparu à la suite de transactions non autorisées sur les actifs après que la plateforme d’échange de crypto-monnaies FTX ait fait sa déclaration de faillite.
Le nouveau patron du groupe FTX, John Ray, a été contraint de communiquer sur le sujet ce samedi 12 novembre 2022 : « FTX US et FTX.com continuent de tout mettre en œuvre pour sécuriser tous les actifs, où qu’ils se trouvent », avant d’ajouter : « Un accès non autorisé à certains actifs s’est produit ».
John Ray a remplacé ce vendredi Sam Bankman-Fried après sa démission, ce dernier était à la tête de FTX depuis sa fondation.
La plateforme d’échange de crypto-monnaies FTX s’était placée sous la protection du chapitre 11 relative à la loi américaine sur les faillites. Les actifs de l’entreprise avaient été évalués entre 10 et 50 milliards de dollars. Selon son dossier de mise en faillite, plus de 130 sociétés affiliées dans le monde ont également été répertoriées.
⚡🇺🇸FLASH – #FTX, la 2ème plateforme d’échange de cryptomonnaies, considérée jusqu’ici comme l’une des plus sûres, s’est effondrée en quelques jours. La fortune de son PDG, Sam Bankman-Fried est passée de 15,5 milliards d’€ à 0. Il serait en direction de l’Argentine. (médias US)
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) November 12, 2022
Stocker des actifs de crypto-monnaie dans un portefeuille non connecté à Internet
Les actuels responsables de FTX ne se sont pas exprimés sur le montant des transactions non autorisées mais le cabinet d’analyses en crypto monnaies Elliptic a précisé samedi dans son analyse que : « seulement vingt-quatre heures après le dépôt de bilan (…), les portefeuilles de FTX ont été vidés de plus de 663 millions de dollars », « 477 millions de dollars auraient été volés, tandis que le reste aurait été transféré dans un stockage sécurisé par FTX elle-même ».
Le nouveau patron de FTX, John Ray, a également ajouté dans sa déclaration (publiée sur Twitter) que : « Entre autres choses, nous sommes en train de supprimer les fonctionnalités de trading et de retrait et de transférer autant d’actifs numériques que possible vers un nouveau dépositaire de portefeuille froid ». En d’autres termes, les actifs sont en train d’être déplacés sur un portefeuille non connecté à Internet. Ce portefeuille sert à stocker la crypto-monnaie sans qu’aucune prise de contrôle extérieure ne soit possible. John Ray a ensuite déclaré : « Un examen actif des faits (…) a été lancé immédiatement en réponse. Nous avons été en contact et nous nous coordonnons avec les forces de l’ordre et les régulateurs concernés. »
L’incroyable déroute de la deuxième plus grande plateforme de crypto-monnaies au monde
Cette semaine a été bien agitée pour FTX… Il y a encore une dizaine de jours, la plateforme d’échange FTX était encore la deuxième plus grande au monde. Elle avait d’ailleurs été évaluée à quelque 32 milliards de dollars. Sa déroute soudaine est encore à peine croyable…
Mdr. #SamBankmanFried le patron de #FTX reclamait il y a 1 mois + de regulation pour éviter les fraudes dans la crypto : il avait juste avant transféré 10 milliards de $ appartenant à ses clients à la société dirigée par sa copine. 👌
Tout l’argent a disparu. 😎 pic.twitter.com/2Db7pyd1dh— Olivier Marteau (@MarteauOlivier) November 12, 2022
Le brouillard persiste sur cette affaire
Le responsable juridique de FTX, Ryne Miller, avait déclaré ceci sur Twitter : « enquête sur les anomalies avec les mouvements de portefeuille liés à la consolidation des soldes FTX entre les échanges », « faits peu clairs, car les autres mouvements ne sont pas clairs ». Ces déclarations ont été faites le vendredi 11 novembre 2022 dans la nuit. Ce dernier a ensuite ajouté, le samedi 12 novembre au matin, que des transactions non autorisées ont été observées et que la plateforme FTX avait « pris des mesures de précaution pour déplacer tous les actifs numériques vers un stockage à froid ». « Le processus a été accéléré [vendredi] soir pour atténuer les dommages lors de l’observation de transactions non autorisées ».
Le groupe FTX est sous enquête du département de la justice de New York ainsi que de la Securities Exchange Commission (organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers), selon le New York Times.